Films & Publications
Réalisation de films documentaires
Pierre-André Vuitel, responsable du projet, réalise des films documentaires pour prolonger les expositions. Ils sont visibles sur demande dans trois salles équipées.
5 ans dans la vie des castors de l'Orbe
Un film de Pierre-André Vuitel
Producteur: Ancien moulin Rod productions
Images, montage et réalisation: Pierre-André Vuitel
Réalisation: 2018
Avec les témoignages de:
Durée du film: 28'42''
Format: 16:9
Résumé du film
Tours et détours au fil de l'Orbe
Un film de Pierre-André Vuitel
Producteur: Ancien moulin Rod productions
Images, montage et réalisation: Pierre-André Vuitel
Réalisation: Septembre 2017
Avec les témoignages de: Jean-François Morel, ingénieur et ancien directeur à Romande Energie. Gérard Conod, instituteur retraité, municipal et vice-syndic des Clées. Rémy Wenger, photographe et éditeur de guide sur le karst. René Lambercy, agriculteur retraité et syndic des Clées.
Durée du film: 35'15''
Format: 16:9
Résumé du film
Prix: 25.- + frais de port
La fabuleuse Aventure du canal d'Entreroches
Un film de Pierre-André Vuitel
Producteur: Ancien moulin Rod productions
Images, montage et réalisation: Pierre-André Vuitel
Réalisation: Octobre 2014
Avec les témoignages de: Paul Keller, agriculteur retraité et propiétaire de la Maison d'Entreroches
Durée du film: 22'26''
Format: 16:9
Résumé du film
Prix: 25.- + frais de port
Gil Pidoux, ou la passion du patrimoine à Orbe, Lausanne et ailleurs
Un film de Pierre-André Vuitel
Producteur: Ancien moulin Rod productions
Images, montage et réalisation: Pierre-André Vuitel
Réalisation: Septembre 2016
Avec les témoignages de: Claude Cuerel, premier président du Théâtre des jeunes d'Orbe (TJO). Jean-Néville Dubuis, comédien et metteur en scène au TJO (1965-1985). Raymond Dutoit, responsable technique au TJO (1964-1985). Sylviane Coigny, ancienne habitante d'Orbe. Marx Lévy, créateur de Fête à Lausanne, ancien municipal de Lausanne.
Durée du film: 30'8''
Format: 16:9
Résumé du film
Prix: 25.- + frais de port
Dessous des eaux de la haute plaine de l'Orbe
Un film de Pierre-André Vuitel
Producteur: Ancien moulin Rod productions
Images, montage et réalisation: Pierre-André Vuitel
Réalisation: 2015
Avec les témoignages de: Dominique Iseli, gestionnaire de la nature au canton de Vaud
Durée du film: 32'45''
Format: 16:9
Résumé du film
Prix: 25.- + frais de port
Le Milieu du Monde
1974-2014
40 ans si loin, si proche
Un film de Pierre-André Vuitel
Producteur: Ancien moulin Rod productions
Images, montage et réalisation: Pierre-André Vuitel
Réalisation: 2014
Avec les témoignages de: Dr Jean-Claude Vauthier; de Madeleine Fontjallaz, scripte du film, et de figurants du film. Extrait d'un entretien donné par Alain Tanner.
Durée du film: 25'21''
Format: 16:9
Résumé du film
Prix: 25.- + frais de port
Le Plan Wahlen ou l'entraide agricole
Un film de Pierre-André Vuitel
Producteur: Ancien moulin Rod productions
Images, montage et réalisation: Pierre-André Vuitel
Réalisation: 2012
Avec les témoignages de: Hélène Delacrétaz-Chapuis, couturière en 1944, et de Théodore Schaller, l'agriculteur qui l'a accueillie dans sa ferme de Montsandon près de Moudon.
Durée du film: 22'18''
Format: 16:9
Résumé du film
Prix: 25.- + frais de port
Publications
Dans le cadre du Programme Eau 21, plusieurs études consacrées à une meilleure connaissance de l'importance de l'eau ont été conduites et portent sur une grande variété de domaines.
Résumé des études les plus commandées
La fabuleuse aventure du canal d'Entreroches
PIERRE-ANDRE VUITEL
Format: A4, 44 pages, photos couleurs
Prix: 25.- + frais de port (NOUVEAU)
Les canaux dans le pays de Vaud sont une vieille histoire puisque le premier a été réalisé à Aventicum en l'an 123. C'est au travers de ces deux millénaires que la brochure convie le lecteur, à travers des textes et des reproductions de manuscrits, dont beaucoup, inédits, se trouvent sur grand format. C'est surtout l'occasion de redécouvrir "son" canal, celui d'Entreroches, entre le plateau lémanique et la plaine d'Orbe et son parcours dans les strates du temps.
Cela commence évidemment par un petit résumé sur l'Antiquité, suivi par une page sur le singulier projet de la ville d'Henripolis à Marin-Epagnier en 1628 et ceci en préambule à la fabuleuse histoire du canal d'Entreroches. Tout commence avec l'idée d'un Breton devenu Hollandais par son métier, Elie du Plessis-Gouret, qui veut réaliser la jonction Léman-Plateau suisse par un canal. Après les démarches auprès de leurs Excellences de Berne les premiers travaux commencent en janvier 1638 sous la direction du Hollandais Weiligen.
Si la construction dans la plaine d'Orbe ne pose relativement pas de problème, la cluse d'Entreroches demande plusieurs années d'efforts et c'est seulement en 1648 que l'on atteint Cossonay. De ce dernier lieu au Léman il n'y a que 12,5 kilomètres et pourtant le lac ne sera jamais atteint. L'étude indique toutes les raisons, principalement financières, qui ont fait échoir le projet. Néanmoins, la portion de canal entre Yverdon et Cossonay entre en activité et les manuscrits étudiés nous ont offert toutes les indications nécessaires sur l'exploitation du canal; les biefs, les écluses, les barques utilisées et les marchandises transportées. Du côté humain nous avons surtout à faire aux bateliers, leurs revendications et leurs mœurs plutôt assoiffées. Mais les riverains et les propriétaires non plus ne sont pas oubliés. Les actes de justice sont nombreux et les procès et litiges ne se termineront qu'avec la disparition du canal. Car la fin de l'époque glorieuse du canal approche à grand pas à la fin du 18e siècle; la concurrence de la route, les frais d'entretien, la cupidité de certains ont tôt fait de mettre fin à une exploitation devenue ruineuse. En 1829 l'effondrement du pont-aqueduc du Tallan met un terme définitif à l'utilisation du canal. En lisant les copies des actes et documents de la commune d'Eclépens, qui se clôt en 1841, on peut constater cette issue assez déplorable d'un rêve de liaison entre Rhône et Rhin.
Si pendant plus d'un siècle l'existence du canal est oubliée, son tracé, enfouit dans la végétation, n'est pas effacé entièrement de la mémoire collective. Les murs du passage du Mormont sont classés par les Monuments historiques en juillet 1955, le service d'archéologie cantonal entreprend des sondages et des fouilles en 1985 et de ce fait ouvre la voie à la randonnée pédestre. Malheureusement, une pluie givrante survenue au 1er janvier 2009 suivie d'un fort gel entraîna une importante chute d'arbres et la Cluse d'Entreroches est rendue momentanément inaccessible. Mais dès novembre 2010, les communes d'Eclépens et d'Orny entreprirent les travaux de dégagement tout en évitant d'abîmer les anciens murs du canal. De mars à mai 2011, des bénévoles ainsi que la protection civile finirent le nettoyage et reconstruisirent les chemins. La Cluse d'Entreroches est ainsi à nouveau visible, avec en prime une vue dégagée sur l'ancien tracé du canal.
Cette dernière partie de l'ouvrage, décrite évidemment avec plus de détails, est accompagnée de nombreuses photographies, que l'on trouve aussi abondamment dans les six annexes qui suivent.
Si aujourd'hui on peut rêver de voir traverser un bateau dans la plaine d'Orbe, on peut également parcourir quatre cents ans d'histoire, les pieds sur terre, sur les chemins du Mormont et sous l'ombre des arbres de la Cluse d'Entreroches.
1759, carte géométrique du canal d'Entreroches par F.L. Haldimand
Emouvants vestiges des murs de la cluse d'Entreroches, les seuls d'origine qui subsistent avec la maison du canal
Sur la base d'une photo de 1912, on imaginait le futur canal du Rhône au Rhin
On aperçoit au centre le fossé du canal d'Entreroches
Le grand rêve du projet suisse de canal du Rhône au Rhin
ASSOCIATION DEVELOPPEMENT 21
Format: A4, 84 pages, photos couleurs
PRIX : 35.- + frais de port (NOUVEAU)
A l'occasion de son centième anniversaire, l'Association vaudoise pour la navigation intérieure (AVNI), a sollicité notre association, via son projet Patrimoine au fil de l’eau d’Orbe, afin d’organiser l'exposition prévue pour cet événement. Bien que le canal du Rhône au Rhin a déjà fait l'objet d'une de nos études en 2004, l'opportunité de ce centenaire a fait germer l'idée d'accentuer nos recherches, notamment sur le canal d'Entreroches, et ainsi de créer plusieurs nouveaux fascicules sur ce sujet.
La brochure "Le grand rêve suisse de canal du Rhône au Rhin", est centrée principalement sur les 100 ans de l'AVNI et de son exposition dans nos locaux. D’autre part, après un bref historique sur les voies navigables en Suisse et dans le Monde de l'Antiquité à l'époque moderne, Notre brochure insère une étude réalisée par l'ingénieur hydraulique Patrick Karpinski en 2003-2004 sur une autre étude menée de 1952 à 1953 sous la direction de l'Association suisse pour la navigation du Rhône au Rhin, dont est issue l'AVNI, pour établir un plan d'aménagement des eaux, entre le lac Léman et le Rhin. Cette dernière fut retransmise en trois tomes: un rapport technique général, un recueil de planches technique et un rapport économique général. Karpinski a résumé cette étude en y apportant ses propres réflexions et considérations sur le projet ainsi proposé au milieu du XXe siècle. Il termine sa propre étude sur une considération de l'avenir du canal du Rhône au Rhin à l'aube du XXIe siècle.
La troisième partie de la brochure est consacrée aux différents entretiens entrepris chez des personnages ayant tous eu un lien avec les projets de cette voie fluviale. Voici ci-dessous quelques courts extraits de ces entrevues:
Capitaine au long cours, membre du comité de l’Association suisse pour la navigation du Rhône au Rhin (ASRR) depuis 1966, puis président de 1991 à 2003 de l’Association suisse pour la navigation intérieure (ASNAV), aujourd’hui son président d'honneur.
Pouvez-vous nous rappeler l’origine du projet de canal transhelvétique?
L’ASRR a été fondée en 1910 à Genève. Son premier travail fut d'élaborer un plan d’aménagement fluvial. Il prévoyait de relier la Mer du Nord à la Méditerranée grâce à une liaison du Rhône au Rhin à travers la Suisse. Le projet fut présenté à l'Exposition nationale de Berne en 1914. Le stand du «Rhône au Rhin» suscita un enthousiasme général. On y voyait un intérêt de prestige politique autant qu'un avantage économique. Aujourd'hui, la question n’est plus tout à fait la même, le problème de l’environnement prédomine, lié à un intérêt économique évident. Pourtant, l’aspect politique n’est pas négligeable, car cette liaison du Rhône au Rhin permettrait à la Suisse de participer à la construction économique européenne, sans mettre en cause le choix politique actuel. La Suisse participe déjà à la liaison européenne en construisant, à ses frais, des tunnels alpins qui coûtent au moins dix fois plus cher et ne lui rapportent rien…
Le capitaine au long cours Jean-Didier Bauer, vieux loup de mer et coriace marinier des fleuves, répète, sans la moindre note de nostalgie «Ah! ce canal transhelvétique! Dommage qu’il faille perdre autant de temps et d’argent avant de se rendre compte de sa nécessité! Moi, je ne le verrai pas.»
Afin d’examiner le projet sous l’angle technique, environnemental et économique, et voir les possibilités existantes, et sur quelles bases relancer l’idée, nous avons rencontré l’ingénieur Pierre Roelli le 17 févier 2010 à Corcelles-sur-Cormondrèche.
Comment vous êtes-vous intéressé à la navigation fluviale?
Si je n’ai guère le pied marin, je m’intéresse surtout au nouveau traitement qu’on doit réserver à la mobilité des marchandises. Le réseau routier suisse est en voie de saturation. Cette saturation est principalement provoquée par la disparité du trafic voitures/poids lourds. Sachez que 24 milliards de tonnes-kilomètres de marchandises sont transportées actuellement en Suisse. Les statistiques de 2007 de l’ARE prévoient entre 31 et 42 milliards de to-km pour 2030. Les graphiques démontrent que 80% des marchandises prennent la route sur l’axe est - ouest de la Suisse. Sur cet axe, la part du rail est mineure. Aujourd’hui le Conseil fédéral envisage un transfert modal: la route aux voitures, les marchandises légères sur le rail et les marchandises lourdes sur le fleuve. Comme 70% des industries suisses se trouvent-là à moins de 15 kilomètres d’un futur canal Bâle-Soleure-Yverdon- Lausanne, ceci ouvre une nouvelle perspective.
Comment vous êtes-vous impliqué dans le projet de Canal du Rhône au Rhin?
Depuis une dizaine d’années, je suis membre de l’Association neuchâteloise de navigation intérieure, l’ANNI, qui milite pour la construction d’un canal du Rhône au Rhin. J’y suis entré, dirais-je, un peu par hasard, pour remplacer un ami ingénieur, représentant une industrie qui soutient cette association. J’ai pris sa relève, arguant qu’un pays sans projet est un pays qui n’avance pas et par conséquent qui recule. Je pense que pour un développement durable, un terme à la mode, on est sur la bonne voie avec le fluvial.
Comment voyez-vous l’avenir immédiat?
Je suis de l’avis que le Canal du Rhône au Rhin devrait plutôt s’appeler du Rhin au Rhône car les premiers pas se feront sur le Rhin, de Bâle à l’embouchure de l’Aar. Le postulat de la conseillère aux États bâloise Anita Fetz demande au Conseil fédéral que l’on aille dans ce sens; ce dernier a d’ailleurs répondu en manifestant son intérêt. Des bases économiques et financières devraient être encore ajoutées pour que les Chambres se saisissent de l’idée. Transhelvetica et les Écoles polytechniques pourraient réactualiser le projet. Pour rendre le Rhin navigable entre l’Aar et Bâle des écluses devront être construites, ce qui permettra une augmentation de la production électrique indigène à l’aide de barrages hydroélectriques, soit nouveaux, soit en agrandissant les existants.
A l’occasion de la préparation du centenaire nous avons rencontré le reporter et romancier Michel Bory le 24 février 2010 à Grandson. Il se passionne pour la navigation et depuis quelques années défend avec ardeur l’idée de naviguer à travers la Suisse. Après l’abandon de la protection vaudoise du tracé, il a accepté de devenir membre du comité de l’AVNI. Cet entretien permet de mieux comprendre la motivation et l’enthousiasme qui animent les défenseurs du canal.
Comment et quand vous êtes-vous intéressé au Canal du Rhône au Rhin?
Quand mon père, né à Yvonand au bord du lac de Neuchâtel, fin connaisseur du terrain suisse, m’a emmené un jour voir les vestiges du Canal d’Entreroches, j’en ai été surpris et enthousiasmé. Savoir que des bateaux venant de Suisse allemande pénétraient au cœur de la Suisse romande, jusqu’à Cossonay, m’a beaucoup plu, en regrettant qu’ils ne puissent descendre jusqu’au Léman. Même si le thème me plaisait, longtemps je n’ai pu suivre le projet de canal du Rhône au Rhin, ceci pour la bonne raison que j’étais à l’étranger. J’ai notamment longtemps vécu sur une vedette de 10 mètres en Hollande, envoyant des pièces radiophoniques en Suisse, collaborant avec la BBC ou avec une station de radio hollandaise, le tout en français. J’ai attrapé le virus de la navigation intérieure en Hollande. Pour moi naviguer c’est aller quelque part, j’ai donc sillonné une bonne partie de ses nombreux canaux et mers intérieures.
Selon vous quel intérêt ce projet suscite-il encore?
Il est vrai que les choses semblent bloquées. Je suis cependant d’avis que si le vote au Grand Conseil vaudois avait lieu aujourd’hui, après la crise économique, et des nouvelles craintes écologiques, l’issue en serait peut-être différente. Nous sentons de l’intérêt du côté des Verts, aussi au niveau national, et ça c’est nouveau. Je préconise d’aller par étapes. Nous devons attendre des circonstances favorisant notre cause, telles que les inondations répétées sur le Plateau suisse, cela changerait complètement la donne et obligerait à trouver de nouvelles solutions. Quelles nouvelles solutions si ce n’est de diriger ces eaux vers le Léman?
Pour compléter ces entretiens nous avons pu rencontrer, le 15 mars 2010, au Mont-sur-Lausanne, Carole Schelker, directrice d’Impact Concept depuis quatre ans et Pierre Blanc, fondateur de l’entreprise, aujourd’hui à la retraite.
En 2006, le Grand Conseil vaudois a supprimé la protection cantonale de tracé sur le territoire vaudois. Est-ce important selon vous?
Ce n’est pas aux cantons mais à la Confédération qu’il revient de prendre une position forte pour ce qui concerne le transport fluvial, et ceci afin que des études économiques et environnementales puissent apporter des réponses concrètes quant aux opportunités d’une liaison navigable qui aille au-delà de Bâle. Les études des années cinquante sont obsolètes. La balle est dans le camp de Berne.
Le moment pour relancer le transport fluvial est bien choisi aujourd’hui. A cet égard, l’exposition que vous présentez est une bonne chose, en termes de communication au public. J’aimerais dire que ce type de transport fonctionne déjà bien en Suisse romande, sable et gravier sur les lacs et transport d’ordures sur le Rhône à Genève jusqu’à l’usine des Cheneviers, entre autres. L’étude que notre étudiant avait conduite entre Monthey et Villeneuve montrait qu’à des frais limités, on pourrait décharger les routes des régions du bas Valais et d’Aigle en transportant des marchandises sur le Rhône. Il reste aujourd’hui à prendre conscience des formidables possibilités qu’offre le transport sur l’eau.
Projet "gravitaire" de Pierre Roelli: point haut, le lac de Neuchatel, 3 écluses, 2 tunnels et un canal très enterré.
Comme nous l'avons signalé, cette brochure s'articule autour de l'exposition du centième anniversaire de l'AVNI, il est donc juste d'y inclure cet événement sur des pages spéciales. On a donc inséré des photographies de la journée officielle du 12 juin 2010, du Bulletin d'information de l'ASRR, des grands titres de la presse, ainsi qu'une courte chronologie de 1910 à aujourd'hui et des copies de documents qui égrenèrent ce siècle grâce, notamment, aux archives inédites des sections romandes de l'AVNI.
En plus, nous trouvons dans les annexes d'autres photographies des projets du canal, d'abord celles de plans et en particulier la traversée de Genève ou l'arrivée dans le Léman. Suivent celles qui concernent les corrections des eaux du Jura entre 1960 et 1972, puis le canal français du Rhône au Rhin et pour terminer les ports du Rhin dans les années 1920.
La brochure présente en introduction une brève histoire des canaux de navigation depuis l’Antiquité en s’appuyant sur des exemples locaux et internationaux. On peut lire ensuite un historique de l’évolution du projet de canal du Rhône au Rhin dans le contexte de la navigation fluviale en Suisse. Les aspects techniques et économiques du projet sont ensuite abordés de manière précise, mais néanmoins claire, grâce à l’intervention de membres de l’AVNI qui nous informent en outre sur les débats et l’utilité actuels du projet. La revue de presse, ainsi qu’une conclusion riche d’annexes en tout genres complètent ce travail.
En avril 1943, l'Association Vaudoise pour la Naviguation du Rhône au Rhin sort le N°1 de son "Le Transhelvétique"
Un seul chaland est l'équivalent d'une centaine de camions
Canal navigable lac de Neuchâtel, lac Léman
36 curiosités remarquables de la plaine de l'Orbe
PIERRE-ANDRE VUITEL
Format: A4, 76 pages, photos couleurs
Prix: 30.- + frais de port (NOUVEAU)
Avant-propos et remerciements
Au printemps 2012, pour marquer l’année touristique de l’eau, décrétée par Suisse-tourisme, nous avons créé un circuit des eaux de la plaine de l’Orbe avec, le long d’un parcours de quelques 32 kilomètres, 35 stations explicatives sous forme de présentoirs en bois. Cette initiative nous a permis de valoriser les recherches que nous avions faites sur le patrimoine régional depuis plusieurs années, notamment celles entreprises entre 2003 et 2007 au sein du Programme Eau 21 (voir www.eau21.ch).
Dès fin 2008, installés à l’ancien moulin Rod, nous avons pu découvrir une quantité de nouveaux documents iconographiques grâce notamment à tous les collectionneurs de cartes postales qui ont accepté que l’on scanne les bijoux composant leur collection. Nous avons aussi eu accès aux archives de plusieurs cantons, principalement Berne et Vaud, ainsi qu’à celles de communes riveraines. Ce long travail de fourmi nous a permis de réunir des documents importants et magnifiques, parfois inédits. L’autorisation de maintenir le circuit ne portant que sur l’année 2012, nous avons démonté les présentoirs à la fin de l’automne dernier, sauf une dizaine d’entre eux qui seront maintenus encore quelque temps. Afin de poursuivre cet effort, nous réalisons en 2013 ce guide de ballades, qui reprend le tracé du circuit, que nous complétons par une 36ème station consacrée aux castors de l’étang des Sésines. Nous espérons que cette nouvelle initiative attirera davantage d’amateurs de ballades et de découvertes. A chaque détour, ils pourront s’émerveiller de la richesse du patrimoine régional en lien avec l’eau et l’histoire locale. Parfois, il n’est pas nécessaire d’aller bien loin pour se sentir dépaysé. Nous vous souhaitons une bonne lecture et de belles ballades.
Les castors des Sésines
Le castor était jadis largement répandu dans tout l’hémisphère nord. En Suisse, il était principalement installé en plaine. Lié au milieu aquatique, le castor apprécie surtout les eaux courantes, assez lentes, ne gelant pas totalement l’hiver. Il n’hiberne pas. Au début du XIXe siècle la chasse intensive a marqué l’extinction de l’espèce dans notre pays. De novembre 1956 à 1977, on réintroduit 141 castors, désormais protégés, pas toujours avec succès. Des colonies se sont cependant bien adaptées, comme dans le bassin lémanique. L’extension est freinée par le manque d’habitat disponible. On peut toutefois voir un redémarrage de l’extension naturelle, sans doute favorisée par des mesures (passes, revitalisations…). Dans la réserve naturelle des Sésines, ancienne tourbière, qui appartient à un agriculteur, vivent 2 familles de castors. Elles se partagent le territoire. Le canal d’Entreroches, à proximité, facilite leur déplacement. Un exutoire permet aux eaux de se déverser dans le canal, évitant ainsi les inondations. Chaque nuit, les castors tentent de boucher l’étang et chaque matin l’agriculteur dégage ce barrage. En effet, si rien n’est fait, 8 à 10 ha de terres pourraient être inondés. En outre, les castors creusent des tunnels et mangent les cultures. Le Canton, après avoir indemnisé le propriétaire, réfléchit à des mesures permanentes (pose de grillages, second exutoire) pour tromper le castor. Mais ce dernier, déterminé et travailleur, est malin…
Vorwort
Schweiz Tourismus deklarierte 2012 als Jahr der Wasserwege. Zu diesem Ereignis haben wir im letzten Frühling in der Orbe Ebene einen 32-kilometerlangen didaktischen Pfad, mit 35 Infopunkten in Form von Holztafeln, angelegt. Durch diese Initiative wurden die Nachforschungen der letzten Jahre, über unser regionales Erbgut, gewürdigt, insbesondere zwischen 2003 und 2007, im Rahmen vom "Programm Eau 21" (cf. www.eau21.ch). Seit wir Ende 2008 in den alten Rod Mühlen eingerichtet sind, haben wir neue ikonografische Dokumente gefunden, nicht zuletzt Dank Postkartensammlern, die uns erlaubten ihre Prachtstücke zu digitalisieren. Zusätzlich hatten wir Zugang zu den Archiven der Kantone Bern und Waadt, sowie jener anliegender Gemeinden. Lange Kleinarbeit hat uns erlaubt, wichtige und grossartige, zum Teil noch unveröffentlichte Dokumente zusammenzutragen. Die Genehmigung für den Rundweg war nur für 2012 gültig. Ausser ca. 10 Infopunkte, die wir noch einige Zeit beibehalten können, haben wir im letzten Herbst alles demontiert. Zur Fortsetzung unseres Werks haben wir für 2013 diesen Führer vorbereitet. Der zusätzliche Infopunkt 36 ist den Bibern des Sésines-Moors gewidmet. Wir hoffen, dass diese Neuigkeit vermehrt Wander- und Entdeckungslustige anziehen wird. Bei jeder Etappe werden sie sich über Naturschätze und regionale Geschichte im Zusammenhang von Wasser erfreuen können. Für einen Umgebungswechsel braucht man manchmal nicht sehr weit zu gehen. Wir wünschen Ihnen viel Spass bei der Lektüre und eine abwechslungsreiche Entdeckungsreise.
Die Biber von Sésines
Seinerzeit war der Biber auf der Nordhalbkugel weitverbreitet. In der Schweiz fand man ihn hauptsächlich im Flachland. Stark mit dem Wasser verbunden, bevorzugt der Biber vor allem langsame Wasserläufe die im Winter nicht ganz zufrieren. Er hält keinen Winterschlaf. Anfangs des XIX Jahrhunderts führte die intensive Jagd zu seiner Ausrottung in der Schweiz. Zwischen November 1956 und 1977 wurden 141 Biber wiedereingeführt, und seit dann auch geschützt, nicht ganz erfolgreich. Gewisse Biberkolonien haben sich jedoch gut eingelebt, z. B. im Gebiet des Genfersees. Der Mangel an Lebensraum verzögert seine Verbreitung. Trotzdem hat man einen gewisse Vermehrung beobachtet, die auf natürliche Verbreitung und Schutzmassnahmen zurückzuführen sind. Im Naturschutzgebiet Sésines, einem ehemaligen Torfmoor, teilen sich zwei Biberfamilien ein Revier. Der naheliegende Entreroches Kanal vereinfacht ihre Bewegungsfreiheit. Ein trichterartiges Überlaufsystem erlaubt dem Wasser in den Kanal zu fliessen und verhindert somit Überschwemmungen. Jede Nacht versuchen die Biber den Teich zu verstopfen, und jeden morgen legt ein Bauer den Damm wieder frei. Würde dieser Damm nicht zerstört, könnten 8 bis 10 Ha. Land überschwemmt werden. Ausserdem, bauen sie Tunnels und zerstören das angebaute Land. Der Kanton entschädigte den Landwirt und suchte eine Dauerlösung um die Biber zu überlisten (Drahtzaun, ein 2. Teich). Der Biber ist jedoch zielsicher, fleißig und sehr schlau…
Un des castors vivant aux Sésines saisi par un appareil photo automatique posé par le surveillant de la Faune.
Einer der Biber der in Sésines lebt, aufgenommen mit einer automatischen Kamera des Wildschutzwächters.
L’action des castors lors de l’hiver 2010.
Biber in Aktion im Winter 2010
L’étang des Sésines au printemps 2010
Der Sésines Teich im Frühling 2010
L'Orbe: beautés, secrets et fragilités
CYRIL MUMENTHALER
Format: A4, 84 pages, photos couleurs
Prix: 34.- + frais de port (NOUVEAU)
Aujourd'hui, comme hier, les rivières sont une source d’énergie indispensable au développement d'une région. Les anciennes installations au fil des rivières, telles que moulins, scieries et autres industries utilisaient directement cette ressource motrice. Plus proche de nous, la force de l'eau est transformée en électricité. Les rivières possèdent également une capacité modelante extrêmement puissante, façonnant au cours du temps des paysages les plus divers et surprenants.
L'Orbe illustre bien ces deux aspects: l’utilisation de la force de l'eau et sa capacité à sculpter. En effet, cette rivière, tout au long de son tracé, a composé des formes multiples et impressionnantes telles que chutes, marmites de géants ou encore les fameuses gorges de l'Orbe. Nous allons voir, dans la première partie de cet ouvrage comment ces contours se sont construits et succédés à travers le temps, mais également comment le tracé de cette rivière a changé au cours de l'histoire. Nous procéderons dans l’ordre de terrain, en commençant par la source de l'Orbe, avant de se laisser porter par son courant pour descendre ses gorges et finir à Orbe, ceci sans hésiter à nous arrêter en cours de route pour définir certains phénomènes et tirer des liens avec les différentes formes et histoires que nous découvrirons au fil de l’eau.
L’autre acteur, après la rivière elle-même, qui a un impact considérable sur les formes et sur la santé de l’Orbe, est bien entendu l'homme: ses activités, ses constructions et ses aménagements. En effet, si celui-ci a toujours utilisé, voire exploité, cette rivière en s’adaptant à la nature, depuis une centaine d’années, avec les progrès techniques, il a tenté de la contrôler et de maîtriser l’environnement, de façon plus ou moins rationnelle. Malheureusement, cela a eu certains impacts néfastes. L'anthropisation de l'espace est devenue de plus en plus importante, entraînant des conséquences telles que disparition d’espèces de poissons ou de formes géomorphologiques. En d'autres termes, l'homme vit avec la nature telle qu’elle est mais cherche à la façonner selon ses besoins et ses envies, et il en a aujourd’hui les moyens !
La deuxième partie de cette étude consiste à l'analyse des différents impacts sur la morphologie et sur la santé de ce cours d’eau. Nous examinerons les installations hydroélectriques présentes entre la source de l'Orbe et la ville du même nom. Dans les entretiens notamment, nous aborderons aussi la question de la pollution des eaux. Comment est-il possible de concilier le développement des exploitations hydroélectriques et la protection de la nature? Dans quelle mesure l'hydroélectricité est-elle une énergie verte? Arrivera-t-on à limiter ou à stopper les rejets d’eaux usées? Telles sont les questions auxquelles nous cherchons à répondre.
Si l'Orbe a toujours réussi à s'adapter, sera-t-elle aussi forte à l’avenir? Certaines associations de protection de l’environnement ont déployé, et déploient encore, une grande énergie pour sauvegarder ce patrimoine d'une valeur inestimable, mais elles sont souvent limitées dans leurs actions, de par leur caractère idéologique. Car, ne l’oublions pas, malgré une conscience écologique grandissante, notre monde touché par de fréquentes crises économiques est toujours dirigé par la rentabilité et le système financier. Même si l'Orbe est loin d'être une rivière des plus polluées, par certains aspects, elle se voit menacée. Mieux vaut tenter de trouver des solutions avant que les conséquences ne soient irrémédiables.
Le Day, la chute et l'usine électrique
Saut du Day, un des sites les plus spéctaculaires de l'Orbe
L'eau dans l'agriculture: l'exemple de la plaine de l'Orbe
ANDRE SCHULE
Format: A4, 64 pages, photos couleurs
Prix: 30.- + frais de port
«L’année de ma naissance, en 1942, ma famille a emménagé au moulin de Sous-Tours à Corcelles-près-Payerne que mon père venait d’acheter à son oncle. Ce moulin était une des nombreuses «mécaniques» que l’eau de l’Arbogne faisait fonctionner. (Il y en avait une trentaine sur les quinze kilomètres de son cours: moulin, scierie, battoir, pressoir, briqueterie, etc.).
Le bâtiment comprenait le logement du propriétaire, un moulin agricole à façon, un battoir (batteuse fixe pour les céréales), une huilerie à façon, transformant noix, noisettes, colza. Un rural et un four à pain complétaient le site. L'eau du "canal" de dérivation faisait tourner la turbine qui avait remplacé la roue à aubes dans les années 1930.
Ce canal passait sous la maison et son murmure accompagnait jour et nuit la vie du moulin qui jouait la partition principale: chuintement des courroies, frottement des meules, claquement des heurtoirs sur les canaux à farine, sifflement du monte-sac. Le tic-tac du moulin s’est arrêté en 1987, condamné par le décès de mon père et l’évolution du secteur agricole. Heureusement son nouveau propriétaire, Heinz Schuler (Président de l’Association suisse des anciens moulins, ASAM), lui redonne vie et va remettre l’huilerie en fonction. Nul doute que cette enfance passée dans ce cadre propice, n’ait été le déclencheur de mon goût pour l’environnement, pour l’eau et ses multiples utilisations.
Cet intérêt qui m’a suivi tout au long de ma carrière a pu s’exprimer dans le cadre du Programme Eau 21. L’étude que vous avez entre les mains est le fruit de cette motivation. Peut-être aussi la catharsis d’actions conscientes ou accidentelles ayant pu mettre en danger la qualité de l’eau, source de vie.»
André Schülé a choisi la plaine de l’Orbe comme modèle à son étude en débutant par un petit retour à l’école avec l’histoire et la géologie de cette campagne puis un bref cours de biologie sur la relation de la plante avec l’eau et le sol.
Dans ce contexte de relation entre terre et végétal intervient l’incontournable humus: «Le complexe argilo humique, nous explique-t-il, fonctionne comme une éponge ou comme un aimant. Il retient les éléments minéraux et les met à disposition des racines. Le phénomène de rétention, appelé adsorption, dépend de la forme chimique des minéraux. Si cette adsorption est trop forte la plante ne pourra pas profiter de ces minéraux, si l’adsorption est trop faible les minéraux risquent d’être entraînés par lessivage (ou lixiviation).
André Schülé nous fait part ensuite de la pratique de la lutte phytosanitaire menée par les agriculteurs ainsi que de la toxicité des engrais et pesticides utilisés, ce qui nous amène, par association d’idées, à l’agriculture biologique… Le 6e chapitre de l’étude nous conduit à travers les vastes exploitations maraîchères implantées grâce à l’assainissement des anciens marais.
Quelques dictons paysans sur la pluie nous mènent au contact avec les principaux intéressés: les agriculteurs. Nous avons extrait quelques passages de différents entretiens dont le premier est celui d’un retraité de Chavornay, Pierre-Louis Beauverd, né en 1922. Dans son enfance et adolescence, Pierre-Louis Beauverd a connu l’assainissement et la mise en culture de la plaine de l’Orbe, ainsi que l’arrivée de la mécanisation agricole.
Il a cessé l’exploitation de sa ferme en 1980. André Schülé a également rencontré Alexandre Schwager, directeur des Écoles d’agriculture vaudoises, que nous avons déjà eu l’occasion de croiser dans l’étude de Pascal Mavinga («Protection légale de l'eau: cas concrets de pollution de la Broye»). Un mois plus tard, le 10 janvier 2006, il s’entretient avec Jean-Claude Agassis, syndic de Bavois depuis 16 ans, et qui met en place un Projet nitrate pour protéger la zone de pompage du forage communal.
Chavornay, fontaine en Couvalou
Patrimoine au fil de l'eau: à la découverte des richesses de l'Arbogne
MAURICE MONTANDON
Format: A4, 64 pages, photos couleurs
Prix: 30.- + frais de port
Se faufilant entre les cantons de Vaud et de Fribourg, la charmante Arbogne a vu se miroiter dans ses eaux toute l'histoire de ces régions. D'abord les fiers Tigurins qui osèrent défier César, et qui ont peut-être donné le nom à la rivière "rivière blanche ou écumeuse" (du celtique alb- blanc et du suffixe –ona, source, rivière) puis les constructeurs gallo-romains qui osèrent doubler ses méandres d'un aqueduc.
Ensuite vinrent s'installer les meuniers du Moyen Age remplissant de leurs moulins les rives que les seigneurs de Montagny surveillaient, que le donjon impérissable de leur château surplombe toujours. Les chevaux de l'armée du Téméraire ont peut-être bu dans ses eaux bien avant que la révolution industrielle des forges du 19e siècle ne vienne la salir. Mais tout cela n'est plus qu'aujourd'hui ruines et souvenirs, et la fière Arbogne semble préférer de nos jours le touriste pédestre que d'être le tout à l'égout et le transporteur des phosphates des champs. Maurice Montandon ne s'y est pas trompé lorsqu'il a entreprit d'en faire son sujet d'étude.sourciers et géobiologues.
La beauté du Vallon de l'Arbogne mérite largement que l'on prenne le temps de sa découverte, nous dit Maurice Montandon. L'histoire de la seigneurie de Montagny et la silhouette encore présente de quelques moulins nous laisse deviner la mémoire d’une région qui a su saisir sa chance chaque fois que cela était possible. L'intérêt manifesté par les autorités pour la mise en valeur de leur patrimoine naturel et bâti nous réjouit.
Avec cette publication, nous espérons vivement vous avoir donné l'envie d'aller découvrir de plus près l'Arbogne. Cette rivière prend sa source dans la forêt de Farzin et plus précisément sur le versant nord du lieu dit «Montagne de Lussy», endroit situé entre la commune de Rossens (VD) et Villaz-St-Pierre (FR). Ensuite, la rivière coule en pays fribourgeois en passant par les communes et villages de Châtonnaye - Torny-le-Grand - Corserey - Grandsivaz - Montagny-les-Monts - Cousset. Elle devient limitrophe, entre Vaud sur sa rive droite et Fribourg sur sa rive gauche, avant de poursuivre son parcours sur le territoire de la commune de Corcelles-près-Payerne.
À la sortie de Corcelles-près-Payerne, elle accueille le ruisseau du Saut avant de retrouver le territoire fribourgeois où elle traverse les communes de Dompierre et Domdidier pour recueillir à la sortie de ce dernier village le ruisseau de la Baume. Quittant Domdidier l'Arbogne retrouve le territoire vaudois par la commune d'Avenches qu'elle fréquentera aux abords du Haras national suisse, avant de se jeter dans la Broye, sur le territoire de la commune de Constantine.
Sur les trente-deux kilomètres de son sinueux parcours, l’Arbogne n'est vaudoise que seulement sur sept kilomètres. Une étude particulière a été portée sur les itinéraires pédestres: la réglementation, la signalisation et le balisage ainsi que le concept pour la réalisation d'itinéraires pédestres dont l'étude de deux nouveaux itinéraires: Grandsivaz – Moulin-de-Prez – Les Arbognes – Cousset; Cousset – Dompierre avec les points importants d'une faisabilité des parcours.
Après avoir étudié le parcours de l'aqueduc romain entre Bonne-Fontaine et Avenches, Maurice Montandon s'est intéressé aux moulins qui bordent ou qui ont bordé le lit de l'Arbogne: Le moulin de Prez, le moulin des Arbognes, le moulin de Bossy à Cousset, le moulin Sous-Tours à Corcelles-Payerne, et les moulins Bossy de Corcelles.
C'est d'ailleurs avec le fils du dernier meunier du Moulin de Sous-Tours, André Schulé, que débute la série des entretiens. Viennent ensuite ceux d'Alain Peter, syndic de Corcelles-près-Payerne (VD) et de Hubert Oberson, conseiller communal de Montagny (FR), le 14 septembre 2007, de Michel Doleires, directeur de l'Office du tourisme d'Avenches, et enfin celui d'Adrien Genier directeur de "Estavayer-le-Lac/Payerne Tourisme".
l'Arbogne
Carnets de voyages à la Vallée de Joux
CLAIRE-LISE WEICK
Format: A4, 88 pages, photos couleurs
Prix: 35.- + frais de port
Durant le vigoureux mois de janvier 2005 les habitants de la Vallée de Joux, les Combiers, comme ils se nomment eux-mêmes, ont vu un étrange pèlerin parcourir leur région. Il s'agissait de Mme Claire-Lise Weick.
Ces pérégrinations la conduisent de Bois-d'Amont en France jusqu'au village disparu de Bonport sur les rives du lac Brenet. "Pour entrer en contact, écrit-elle, avec les nombreuses personnes qui ont servi ce travail: point de méthode. Le bouche à oreille, l’impromptu, l’entregent, un ensemble de hasards heureux ont favorisé les rencontres. Les conversations se sont montrées familières et simplement agencées par leur nature même". C'est ce travail d'observation et d'anthropologie, ainsi que quelques passages d'entretiens qu'elle a réalisés que la brochure présente.
C'est M. Rémy Rochat qui est la première personne à être dépeinte par l'ethnologue. L’ancien moulin de Bois-d’Amont abrite le musée de la boissellerie. Il surplombe l’Orbe, sortie quelques lieues plus haut du lac des Rousses. L’eau coule en abondance, elle n’actionne plus, pourtant, les rouages majestueux qui sont présentés dans les différents corps de bâtiments. Le parcours guidé par Madame Malfoy est didactique et chaleureux.
Naturellement, tout au long de ses pérégrinations, Claire-Lise Weick a conversé avec les personnes rencontrées et qui ont toutes un rapport étroit avec l'eau. Ce sont ces contacts humains qui sont publiés en seconde partie de l'ouvrage. Elle débute par Séverine Leresche, relieuse au Brassus qui a besoin de l'eau. "Le bain-marie ainsi que la colle elle-même doivent constamment être réalimentés en eau. Séverine ne peut se passer d’eau".
Les chemins de l'auteur croisent ensuite ceux de Marianne Fornet, une architecte du Pont, d'Adela la patronne du Tea Room du Pont. C'est ensuite Rocco, le boulanger du Lieu, M. Baudat, imprimeur-éditeur au Brassus, les époux Rochat, dont monsieur a déjà été présenté au début de l'étude.
C'est également le rhabilleur (restaurateur de montres anciennes) M. Dépraz, la blanchisseuse Teresa et M. Golay, capitaine du Caprice II. Viennent ensuite Jean-Michel Capt, luthier au Brassus, puis la dame du kiosque de ce même village, qui est bergère en été. Puis on se retrouve dans la scierie de l'Abbaye avec M. Berney, sur les rives du lac avec le pêcheur du Rocheray M. Meylan. Viennent ensuite les fromagers du Lieu, puis Madame Sacha habitante du Lieu.
L'étude de Claire-Lise Weick continue avec l'entretien de Gabriel Reymond, considéré comme étant le photographe officiel de la Vallée, puis des rencontres avec des représentants du culte et un nouvel entretien chez le peintre Charles Aubert. Et les rencontres s'enchaînent. C'est M. Mouquin, le cordonnier-acteur du Sentier, c'est le fils Lassueur l'ébéniste de L'Orient, c'est le fleuriste, Eric Rochat, la photographe Anne-Lise Vullioud, le libraire Philippe Jaussy qui a installé sa librairie dans un charmant édifice en bois entre le Sentier et l'Orient. C'est Joëlle, "psychologue, méditative", et enfin c'est M. Claude Luissier, fabricant de balafons au Séchey, qui termine ces portraits plus fortuits qu'agencés.
Claire-Lise Weick termine son œuvre par trois grands entretiens: le premier rapporté est celui de M. Gaston Cherpillod, vaillant octogénaire, est écrivain de son état. Le second entretien est celui des époux Rochat dont le mari est conseiller d'État depuis 1998. Le dernier entretien et le dernier combier à se présenter dans l'étude c'est M. Jean-Claude Truan.
Le lac Ter gelé
Découverte de milieux humides de la Vallée de Joux
MARIA CRISTINA MOLA
Format: A4, 52 pages, photos couleurs
Prix: 26.- + frais de port
Maria Cristina Mola est passionnée par la diversité animale et végétale. Cette passion, elle souhaite la transmettre à tous, mais en particulier aux écoliers. Aussi, pendant des semaines elle a observé minutieusement les espèces vivant au bord de l’étang de Campe. Avec un filet elle a capturé des insectes et, à l’aide de son appareil photographique elle a patiemment saisi la variété des espèces environnantes. Par la suite, dans les locaux du Musée cantonal des sciences naturelles de Lausanne (auprès de qui elle a obtenu toutes les autorisations nécessaires), elle a pu répertorier le fruit de ses observations.
Ce second volet de l’étude est essentiellement consacré à la faune et à la flore de l’étang de Campe.
Chaque espèce rencontrée a été analysé et répertorié dont la brochure est le reflet du résultat de ces travaux.
Les lieux humides sont très rares de nos jours, j’espère que vous les respecterez et les apprécierez mieux qu’auparavant. Malheureusement, la majorité d’entre nous n’a pas eu la chance de voir la vraie nature que les lieux humides et les tourbières étaient vraiment… Ce «vrai» patrimoine a été perdu pour toujours.
On ne peut qu’apprécier le peu qui nous reste et essayer de le faire perdurer.
Derrière l'étang du Campe
Doubs-frontière: Goumois, village franco-suisse
PHILIPPE FEUNE & STEPHAN WOOLLCOMBE
Format: A4, 80 pages, photos couleurs
Prix: 33.- + frais de port
90 kilomètres séparent la source du Doubs de son embouchure, mais la rivière va faire un caprice de plus de 450 kilomètres, pour la plus grande joie des pêcheurs, avant de rejoindre la Saône. Depuis Mouthe, prenant une direction parallèle aux grands plis du Jura, le Doubs essaime de charmants petits lacs de même une partie de ses eaux souterraines qu’il envoie vers la Loue, l’Orbe et même l’Areuse.
A partir du lac des Brenets, pour les Suisses, ou de Chaillexon, pour les Français, la rivière traverse de grandes gorges où elle se plaît à se faire photographier dans son saut, jusqu’au moment où elle se dit que la mer du Nord est trop froide et par un grand coude elle repart à l’Ouest, passant par Saint-Ursanne et s’acheminant vers Besançon par une vallée encaissée creusée dans le plateau du Jura. Passé Dole, le Doubs accueille la Loue puis dans une large plaine alluviale il conflue avec la Saône à Verdun-sur-le-Doubs. Durant son périple jurassien, la rivière partage ses eaux entre les territoires de la Suisse et de la France durant 44 kilomètres.
C’est sur cette portion que l’étude a portée et principalement sur le village franco-suisse de Goumois. Au temps des rois de France et des princes-évêques de Bâle il n’y avait point de séparation à Goumois, car la seigneurie de Franquemont, dont le château à longtemps surplombé le village, dominait toute la région. Le prince-évêque de Bâle acquis ces domaines au 17e siècle et fit raser le château dont quelques minuscules ruines se voient encore de nos jours. Une dizaine d’années avant de monter à l’échafaud, le roi de France Louis XVI conclu un accord le 11 juillet 1780 avec Frédéric de Wangen le prince-évêque de Bâle au sujet d’une frontière définitive dans l’ancienne seigneurie. L’évêque cédait au roi, la souveraineté, le ressort et tous les droits qui lui appartenaient sur la rive gauche de la rivière, cette dernière, contre tous les usages, devenant entièrement français.
En retour, le roi de France cédait à l’évêque les droits souverains qu’il possédait sur les villages de Boncourt, Bure et Damvant, ainsi que la partie qui est située sur la rive droite du Doubs au moulin Jeannotat.
Mais l'événement le plus mémorable et le plus historique qui s'est déroulé à Goumois est sans aucun doute celui lié à l'été 1940. À partir du 17 juin 1940, les réfugiés abordent déjà la frontière suisse. Ces malheureux fuyaient leur pays en abandonnant tous leurs biens, n’emportant avec eux que de légers bagages.
Ces fugitifs affolés arrivent en Suisse par tous les moyens ; autos, motos, vélos et la majorité à pied. Ils sont acheminés vers l’intérieur du pays, les frontaliers connus sont accueillis dans les familles des villages alentours, d’autres sont dirigés à l’intérieur du pays. Cet exode durera environ 4 jours, jusqu’à l’arrivée des troupes allemandes. La 2e division polonaise combat sur le plateau de Maîche. Le 19 juin 1940, son commandant, le général Bronisław Prugar-Ketling prend l’initiative de passer la frontière suisse. Depuis le soir du 19 jusqu’au matin du 20 juin 1940, les unités de la 2e division de chasseurs à pied passèrent la frontière suisse par les villages d’Epiquerez, de Goumois, Brémoncourt, Réclère et Chaufour. 10'100 soldats français et polonais; 3'000 réfugiés civils; 1'763 chevaux, 870 voitures et 800 vélos, sont passé par Goumois.
Le 15 novembre 2006, nous avons eu le plaisir et la chance de rencontrer deux générations de dames qui vont nous entretenir, l’une de Doubs-frontière: Goumois, village franco-suisseses souvenirs, l’autre personne de ce qu’elle a entendu de ses parents et de ses concitoyens sur la vie à Goumois durant la Seconde Guerre mondiale. Ce sont mesdames Corinna-Maria Taillard, qui logeait à l’hôtel Taillard, et sa fille Jeanne-Marie Taillard. Autre témoignage de cette époque, celui de Marthe Brischoux, née Richard, ancienne habitante de Goumois. À même de répondre aux questions sur le passé et le présent du village de Goumois, les deux maires, Jeanne-Marie Taillard, pour la France et Jean-Marie Aubry pour la Suisse, qui nous ont cordialement reçus à la mairie (française) le 8 décembre 2004.
Qui parle de village frontière, parle de douane et de douaniers, et les Suisses nous ont aimablement dirigés vers l’un de leurs anciens collègues, André Thiévent, aujourd’hui à la retraite à Saignelégier. Il est originaire de la région et a été en poste à Goumois, il est donc parfaitement susceptible de répondre à nos interrogations.
Goumois, vue des ruines surplombant le village. Avril 2007
L'énergie hydraulique au fil de l'Orbe
SERGE LERESCHE
Format: A4, 88 pages, photos couleurs
Prix: 35.- + frais de port
Si l’on souhaite connaître un seul endroit pour étudier toute l’histoire de l’énergie hydraulique en Suisse, une rivière jurassienne convient parfaitement: l’Orbe. C’est ainsi qu’un enfant du pays, Serge Leresche, a parcourut d’amont en aval, de bas en haut et de gauche à droite, tout le parcours de cette rivière, pour nous offrir, non seulement l’Histoire, mais aussi toutes les informations actuelles sur l’emploi de son eau.
La brochure commence par la situation géographique des lieux du lac de Joux à Orbe et continue par la naissance de l’exploitation énergétique de l’Orbe ainsi que celle de la Jougnena, son affluent. On y apprend par exemple que, sous la domination bernoise qui favorise les «montagnards», Ballaigues possède plusieurs sites utilisant la force hydraulique dont au moins deux sur la Jougnena: les forges du Creux qui, avec sa grande roue, étaient réputées pour la fabrication des faux et le moulin du Pontet qui cessa ses activités en 1906.
Ses murs se trouvent maintenant sous les eaux du barrage du Châtelard, seules les deux meules du moulin sont encore exposées sur la berge. Les quatrième et cinquième chapitre sont consacrés l’un aux roues hydrauliques et l’autre aux turbines (roue Pelton, roue Francis et turbines axiales). Les chapitres qui suivent sont employés aux centrales qui se déploient tout au long du cours d’eau.
La seconde partie de l’étude de Serge Leresche, est, comme la majorité de celles qui l’ont précédé, consacrée aux différents entretiens. Le premier est celui de Vincent Denis de MHyLab. MHyLab (laboratoire de mini hydraulique), basé dans l’usine électrique de Montcherand, est une fondation à but non lucratif fondée en 1993, indépendante de tout constructeur ou entreprise. Son but est de développer la production décentralisée d’énergie électrique, au moyen de petites centrales hydrauliques, ceci tant en Suisse que dans le monde, et de prêter assistance aux différents acteurs de ce marché, dont les propriétaires et promoteurs de ce type d’aménagement.
Ce centre de compétences en petite hydraulique, se propose d’une part, de développer des machines adaptées à la petite hydraulique et d’autre part, d’assurer un soutien technique pouvant aller du conseil à la formation du personnel, en passant par le suivi de réalisations et le contrôle des performances des petites turbines. Ensuite vient la Société Electrique du Châtelard (SEC) qui a été fondé le 2 février 1896 à Vallorbe.
À l’époque ses buts étaient de produire et de distribuer de l’énergie électrique aux localités de Vallorbe, Ballaigues et Vaulion. Aujourd’hui la société assure aussi la distribution de gaz naturel et a créé un département d’installations. Claude Madörin, son directeur, nous a aimablement reçus le 18 octobre 2006 dans les locaux de la SEC à Vallorbe. La commune de Vallorbe compte plusieurs centrales hydro-électriques sur son territoire. Nous avons voulu connaître le point de vue du syndic de Vallorbe à cet égard.
Laurent Francfort nous a reçu les 15 septembre et 21 novembre 2006, ainsi que le 12 février 2007, à la salle de la municipalité de Vallorbe. S'ensuit un entretien avec Olivier Rapin, secrétaire général de Romande Energie Holding, le 21 décembre 2006. L’association «L’Orbe Vivante» a pour but de défendre et de protéger cette rivière et ses affluents, de sa source en passant par le lac des Rousses jusqu’à son embouchure dans le lac de Neuchâtel. Christian Lambercy nous a accueilli les 24 octobre et 9 novembre 2006 aux Clées, village sur le fil de l’Orbe dans lequel il habite.
De très belles cartes anciennes de l'Orbe clôturent l’étude.
Usine de Montchérand, dans laquelle est intégrée le laboratoire MHyLab
Gestion publique de l'eau: financement et durabilité
PHILIPPE RAETZ
Format: A4, 56 pages, photos couleurs
Prix: 27.- + frais de port
Le propos de cette étude est de montrer comment les collectivités publiques intègrent la gestion de l’eau dans leurs ménages. Elle insiste sur l’importance des institutions suisses dans l’accomplissement de cette tâche publique.
Elle s’attache également à la manière dont la politique de l’utilisation de l’eau s’est développée dans le système fédéral, car elle est la clé pour comprendre la gestion financière d’aujourd’hui et les réformes en cours, en vue d’assurer un financement durable du cycle d’utilisation de l’eau. Les titres des chapitres sont d’ailleurs éloquents sur les thèmes abordés dans la brochure:
Un entretien fut accordé le 4 mai 2006 par André Rüedi du DJSF du canton de Neuchâtel dans le cadre des politiques d’amortissement et d’évaluation. Dans le même cadre, un second entretien a été réalisé le 13 juin 2006 à Lausanne avec Fabrice Weber, directeur de l’Autorité de surveillance des finances communales du canton de Vaud.
Le dernier chapitre de l’étude, qui se termine sur la conclusion de Philippe Raetz, s’intitule «Discussion» basé sur l’agissement de l’État sur la gestion du cycle d’utilisation de l’eau. Ces éléments sont
Dans certaines régions, on récupère l'eau de pluie, comme ici dans le Jura vaudois
La bière en Suisse: toute une histoire... d'eau aussi
JAQUES STEHRENBERGER
Format: A4, 88 pages, photos couleurs
Prix: 35.- + frais de port
Vous vous demanderez certainement pourquoi la bière figure dans le cadre des études sur l’eau que publient le Programme Eau 21. L’eau est au moins aussi importante que la qualité des matières premières principales entrant dans la fabrication de la bière, soit le choix des malts et des houblons. Il faut 7 à 12 litres d’eau, selon les méthodes utilisées, pour élaborer un litre de bière, dont 1,5 litre pour la fabrication et le reste pour les opérations de nettoyage et de stérilisation.
Le caractère de la bière est affecté par la qualité et les sels minéraux de l’eau qui la composent. Elle se doit d’être la plus pure possible et son importance est donc de tout premier ordre. Les premiers brasseurs recherchaient impérativement une bonne source, qu’ils protégeaient comme leur bien le plus précieux car les rivières étaient souvent polluées. Les plus anciennes brasseries se sont ainsi construites près d’un point d’eau propice, bien que l’eau captée ne fût pas toujours d’une qualité convenant bien à la bière.
Ainsi, à Plzen en Tchécoslovaquie, l’eau était très douce et parfaite pour les bières blondes, ce qui devint le type «Pilsener». À Burton en Angleterre, les eaux captées traversaient d’importantes couches de gypse (sulfate de calcium) qui favorisaient la saccharification pendant le brassage et rendait la bière blonde limpide et brillante; elles devinrent les «Pale Ale». À Munich par contre, avant les progrès de la chimie, l’eau ne convenait guère qu’aux brunes. D’ailleurs, jusqu’à la fin du XIXe siècle, la plupart des bières étaient des brunes convenant à la plupart des eaux de, sources et dont la couleur masquait bien des défauts.
De nombreux brasseurs ont aujourd’hui abandonné les sources et les puits traditionnels, à cause des risques de contamination dus souvent aux engrais ou parce que leurs sources d’origine n’étaient plus suffisantes. Ils préfèrent donc souvent l’eau du réseau urbain qu’ils peuvent traiter et y ajouter les sels minéraux nécessaires. Les bières industrielles ont donc progressivement fait disparaître la plupart des brasseries artisanales car les consommateurs s’étaient mis à apprécier de nouveaux goûts.
Enfin, pour accélérer leur développement international, les grandes brasseries ont acheté d’autres grandes brasseries, pour y brasser leurs bières, d’abord en maintenant, puis en remplaçant progressivement les marques des brasseries acquises. Pour la Suisse, ce sont donc Heineken puis Carlsberg qui contrôlent dès lors plus de la moitié de notre marché.
La Suisse, vu son pouvoir d’achat, a été très prisée par les brasseurs étrangers et a souvent été un marché test. Ainsi à la fin des années septante, vu la torpeur et le manque d’innovation des brasseurs suisses, les bons pubs vendaient de 50 à plus de 100 marques de bières étrangères, classées sur leurs cartes par pays et par type de fabrication.
Le goût pour des bières artisanales différentes s’était ancré, notamment chez les amateurs qui avaient découvert d’autres saveurs et arômes. Les bières ambrées, les blanches, celles additionnées de fruits telles que les Kriek (cerise), à la pêche ou à la framboise sont tellement différentes qu’elles sont même appréciées par un public féminin. Jusque-là, la bière était en Suisse une boisson essentiellement masculine.
Deux entretiens ont été publiés dans la brochure:
Entré dans le groupe Sibra deux ans après sa création, en 1972, Maurice Levrat, ancien directeur du marketing, connaît bien la trajectoire mouvementée des succès, heurs et malheurs du groupe brassicole fribourgeois.
Après 30 ans passés à divers échelons de la direction de Cardinal, Jean Sunier fut directeur de Sibra Holding dès sa création et jusqu’en 1977. 20 ans plus tard, l’idée de créer des micro-brasseries en Suisse romande coïncide avec l’annonce de fermeture de la Brasserie Cardinal qui l’a attristé. Natif de Genève, il a regretté que la ville soit privée de brasserie depuis la disparition de celles de St-Jean et Tivoli au début du siècle. La première des trois micro-brasseries a donc ouvert à Genève au mois d’avril 1977, suivie par celles de Lausanne et de Nyon à l’enseigne des Brasseurs.
Les cuves de garde de 1000 à 2000 litres d'un côté et en finition et de l'autre en service
Patrimoine au fil de l'eau: à la découverte des richesses du Vallon de la Mentue
LISA SCHNEIDER
Format: A4, 88 pages, photos couleurs
Prix: 35.- + frais de port
La Mentue (qui peut également s'orthographier Menthue) est l'une des rares rivières du canton de Vaud où, de sa source dans le Jorat à son embouchure dans le lac de Neuchâtel, aucun itinéraire pédestre ne permet d’en suivre entièrement le cours. Bien sûr elle n’est pas inaccessible, des sentiers la longent quelques fois, mais ils se terminent généralement en cul de sac, et il est rare que deux chemins communaux soient reliés ensemble. La configuration encaissée de son parcours joue en sa défaveur; les éboulements molassiques ou les gonflements subits de son eau empêchent de créer un sentier pédestre tout le long de cette vallée profonde.
Les riverains, les pêcheurs et les amoureux de la nature ne tarissent pas d’éloges sur cette rivière. Pourtant, lorsqu’on l’étudie, on la sent oubliée des ouvrages, des études du territoire; et si certains écrivains en font mention c’est qu’inévitablement, elle passe à un moment ou à un autre sur l’une des communes du Gros-de-Vaud et du Nord Vaudois. Car la Mentue coupe verticalement le Plateau suisse du lac Léman au lac de Neuchâtel.
Elle traverse les districts d’Echallens, de Moudon et d’Yverdon et va se jeter dans le lac de Neuchâtel à Yvonand. L’étude qui nous concerne consiste globalement en une recherche sur le tourisme pédestre le long de la Mentue, pour promouvoir cette rivière chère au cœur des randonneurs. Elle se divise en trois parties:
La Mentue c'est tout un passé historique avec ses moulins, ses ponts et ses villages qui la surplombent pour la plupart: Villars-Tiercelin, Poliez-Pittet, Montaubion-Chardonnay, Dommartin, Naz, Fey, Peyres-Possens, Boulens, Bercher, Saint-Cierges, Ogens, Bioley-Magnoux, Gossens, Donneloye, Cronay, le hameau de La Mauguettaz et enfin Yvonand. Pour le passé proche, nous avons eu de la chance de rencontrer trois personnes qui ont vécu l'activité humaine qui se déroulait encore à la fin de la seconde moitié du 20e siècle le long des rives de la Mentue: Fernande Meige (née Dufour), agricultrice, qui a vu le jour en 1919 à Dommartin, au lieu-dit la Scie.
Elle y est restée jusqu’à l’âge de 29 ans puis s’est mariée et est partie vivre deux ans à Niédens, avant de revenir à Dommartin en 1950 avec son mari et leurs enfants. Des six filles Dufour, deux seules sont restées à Dommartin dont Fernande, qui actuellement y vit encore. Paul Delessert, agriculteur, est né en 1923. Gamin, il allait porter le courrier dans tout Dommartin ainsi qu’à Montaubion-Chardonney.
Ginette Burkhard-Gillieron, née en 1944, est l’ancienne propriétaire et la fille du dernier scieur du Moulin de Cronay. Pour le présent, nous avons fait appel à Philippe Vioget, directeur du laboratoire du Service vaudois des eaux, sols et assainissement. Laurent Curchod de l'Association du Gros-de-Vaud qui nous donne son avis sur l’importance du tourisme rural dans sa région. Christine Leu, responsable de la stratégie régionale d’aménagement de l’ADNV (Association du Nord Vaudois).
Entretien avec Anne Quillet Razali responsables du "Chemin des Blés" d'Echallens. Nous avons vu également le responsable de la gestion du domaine public des cours d’eau et lacs de la Division économie hydraulique, Michel Cosendai, ingénieur géomètre, accompagné par Silvia Ansermet, juriste du SESA. Pour connaître la politique cantonale en matière de chemins pédestres: Stéphanie Manoni, géographe et responsable des mobilités durables du Service de la mobilité du canton de Vaud. Le Service des forêts, faune et nature (SFFN) est un service incontournable pour la faisabilité d’un projet de sentier.
Aussi Lisa Schneider a pu rencontrer Pierre Henrioux, surveillant de la faune, Alain Seletto, garde-pêche et Dominique Iseli, conservation de la nature. Et enfin, dans le but de recueillir des informations sur les limites d’actions de la protection civile (PCi), il y a eu des entretiens avec Marc Dumartheray, capitaine, à Echallens, Edmond Pasquier, commandant à Moudon ainsi qu'avec Alain Tzaud et Steve Despland respectivement commandant et commandant suppléant de la PCi d’Yverdon. La Mentue est presque en permanence dans un couloir boisé, aussi il nous a paru utile de connaître le point de vue des professionnels de la forêt avec Bernard Graf (BG) et Pierre Cherbuin (PC), ingénieurs-forestiers.
Embouchure de la Mentue dans le lac de Neuchâtel à Yvonand
ANNE PEDRONI
Format: A4, 68 pages, photos couleurs
Prix: 30.- + frais de port
Le destin exceptionnel du Vallon du Nozon s’explique peut-être par sa configuration géologique: ce n’est pas une cluse interrompant les crêtes longitudinales du Jura, comme c’est le cas de la plupart des rivières environnantes, mais une faille non perpendiculaire aux plissements et au profil peu profond. Le Nozon ne l’a pas creusée, il n’a fait que s’y glisser!
D’origine valaisanne, Anne Pedroni est une amoureuse de la nature, et c'est en tant que Guide-Interprète du Patrimoine, qu'elle nous accompagne au fil de cette rivière, tout en nous informons de l'histoire de la géologie et de tous les charmants endroits que ce ruisseau jurassien, devenant rivière vaudoise, traverse avant d'aboutir dans la plaine d'Orbe. La faille entre Vaulion et Sur Grati se prolonge jusqu’à la butte calcaire du Mormont, située dans le bassin molassique en face de La Sarraz. C’est ce décrochement qui a favorisé le passage du Nozon vers la plaine.
Le mot Nozon viendrait du celtique novio, novios, "nouveau" ou "fraîche", dans le sens de source fraîche, combiné avec le celtique ona, eau. Dès 642 en tout cas, le Nozon aurait pris son nom actuel avec la forme novio ona, nouvelle eau ou eau fraîche.
Cette rivière, issue de la chaîne jurassienne vaudoise, prend sa source au «Cul du Nozon». Elle traverse Vaulion puis Romainmôtier qui se situe à 659 m d’altitude. La localité d’Envy y est rattachée. Croy se situe à 644 m d’altitude et fut le lieu de croisement entre l’itinéraire Bourgogne-Léman, Gaule-Rome et Provence-Germanie. Voilà qu’après Croy, notre rivière continue sa descente.
C’est l’occasion d’admirer la Chute du Dard, jolie cascade qui annonce un magnifique parcours au pied des falaises de calcaires, entre mousses et fougères. Au printemps, le parfum de l’ail des ours emplit les narines et les tapis de nivéoles charment les yeux! Saint-Didier est l’ancien nom de Saint-Loup, qui viendrait du moine Lupicin. Adossé aux premières pentes du Pied du Jura, à 490 m d’altitude, le village de Pompaples s'étale sur les flancs des collines formées par l'arrivée du Nozon sur la plaine, au débouché de ses gorges surmontées de falaises. Le village d’Orny se situe sur la route La Sarraz - Orbe, au pied de la colline calcaire du Mormont et près du point de partage des eaux rhodaniennes et rhénanes.
La pente du lit du Nozon devient particulièrement douce à Orny, ce qui réduit sa capacité à évacuer les crues. Voilà, notre rivière est arrivée dans la plaine de l’Orbe. Elle va bientôt rejoindre le Talent et tous deux afflueront dans l’Orbe pour rejoindre le lac de Neuchâtel. Parcours d’une rivière issue du Jura vaudois: histoire d’eau… histoires d’hommes…
Toujours dans le cadre de son étude, Anne Pedroni s'est entretenue avec la Présidente de l’Association touristique de Romainmôtier, Mme Rösli Gaudard et avec Mme Françoise Locatelli. Un dernier avis nous est donné par Mme Françoise Locatelli, propriétaire du restaurant Le Gaulois à Croy-Romainmôtier et ancienne syndique de cette commune.
Pont sur le Nozon à Croy
JUSTINE ROSSELET
Format: A4, 44pages, photos couleurs
Prix: 25.- + frais de port
Le sourcier, un nom que tout le monde connaissait, ce chercheur d'eau avec sa baguette et que glorifia un Marcel Pagnol dans La fille du puisatier. Mais actuellement qu'en est-il de ce métier? Malgré un passé glorieux a-t-il évolué? Qu'en est-il de son avenir? C'est à ces questions et à d'autres que Justine Rosselet s'est attelée.
Son étude commence par quelques notions naturelles sur la formation d’une source d'eau puis se poursuit avec un résumé de l'histoire de la sourcellerie de l'Antiquité à nos jours. Résumé complété par Philippe Feune qui nous apprend que la découverte des sources d'Arkina d'Yverdon n'a pas été très "scientifique". On découvre ensuite la pratique et l'utilisation de la célèbre baguette du sourcier —ainsi que du pendule — et surtout que le sourcier apporte des éléments beaucoup plus sociaux à la communauté comme nous le relève Justine Rosselet:
Dans la région de Couvet, le sourcier Magnin est surtout appelé pour chercher des points d’eau dans les pâturages pour les bovins. Il a ainsi pu déterminer plusieurs sources d’eau, tout en exprimant son inquiétude quant à la capacité de capter l’eau trouvée: «Dans le temps, les parents voyaient un champ humide, et ils creusaient… Aujourd’hui, les gens ne veulent plus perdre leur temps. L’eau est précieuse, si on peut garder un petit filet. Les vieux s’intéressaient à ça avant, ils suivaient l’affaire». Avoir de l’eau directement dans un champ est tout de même pratique, surtout pour les cultures. Le sourcier qui exerce à Couvet, par exemple, n’est pas seulement un chercheur d’eau.
C’est aussi une personne qui est témoin et qui garde en mémoire beaucoup d’histoires de la région, parce qu’on lui a confié des problèmes, demandé conseil et raconté des choses. C’est une personne en qui les gens semblent avoir confiance et pour laquelle ils auraient même une certaine admiration. C’est un homme qui est réceptif à des phénomènes de l’ordre de l’extraordinaire pour le commun des mortels. Dans ce sens, il n’est pas seulement chercheur d’eau, il aide et apporte des solutions aux gens qui font appel à lui. Le sourcier acquiert sa réputation grâce à ses «réussites». Il travaille son don et ainsi gagne une place particulière au sein de sa communauté ou de son entourage.
Sortant de la figure traditionnelle du sourcier, Justine Rosselet nous présente ensuite des métiers de l'eau nettement plus scientifiques: le géobiologue, l'hydrogéologue ou encore le géophysicien avec leurs spécificités et leurs outils tout aussi spécifiques, mais qui n'abandonnent par pour autant la baguette. Ces professionnels, nous les retrouvons dans les différentes interviews qui suivent:
C'est d'abord celui de Francis Magnin. Gruyérien d’origine, il laisse en 1964 l’exploitation parentale de Marsens (FR) à ses frères pour venir s’installer avec sa femme dans la région de Couvet. À quatre-vingts trois ans, il a déjà septante-et-une années d’expérience en tant que sourcier, dont il évoque pour nous quelques pages.
Ensuite vient l'entretien avec Claude Jacquemin-Verguet, retraité de la SNCF et géobiologue à ses heures, aux Longevilles Mont d’Or Haut, en France voisine.
Le troisième entretien est celui d'un architecte de métier, Stéphane Cardinaux qui s’est totalement investi dans la géobiologie tout en s’alliant avec son ex-métier d’architecte-bâtisseur.
La dernière interview de la brochure est pour l'hydrogéologue François Pasquier de Couvet qui nous donne des informations sur sa profession et sur sa vision des sourciers et géobiologues.
Source du Lison, Jura français
CYRIL BESSON
Format: A4, 84 pages, photos couleurs
Prix: 33.- + frais de port
On ne saurait ouvrir les pages de l’étude de Cyril Besson sans fredonner La Venoge de Gilles. C’est en juillet 1954, lors de vacances à Port-Manech en Bretagne, que la «Venoge» fut écrite. Gilles dira ensuite ce texte dans son cabaret devant le public parisien qui en fera un succès populaire, longtemps appris dans les écoles vaudoises. Jean Villard, dit Gilles, est né le 2 juin 1895 à Montreux et décédé le 26 mars 1982 à Saint-Saphorin, son village d’attache. Gilles laisse près de 400 chansons et poèmes, ainsi que de nombreux autres textes, pièces de théâtre et sketches. Cet homme, véritable légende vaudoise, a certainement transmis à la Venoge une partie du respect qu’on lui voue aujourd’hui.
Cette étude ne poursuit pas un but strictement scientifique, mais se veut avant tout informative, afin de faire découvrir au public l’histoire de cette rivière. En rassemblant les données existantes autour du thème abordé, la quantité d’informations m’a poussé à vous livrer un condensé de la vie de ce cours d’eau, plutôt qu’à produire un énième travail de recherche sur l’aménagement technique en rivière. À ce sujet, le peuple vaudois ayant voulu accorder à la Venoge un statut bien particulier, le Canton se voit en effet déjà investi de la lourde tâche de mener les études nécessaires à sa revitalisation.
L’étude que Cyril Besson a entreprise sur la Venoge lui a permis de se faire une idée générale sur le cours d’eau et de nous rendre attentifs tant sur la mise en œuvre du PAC Venoge que certains constats rencontrés sur le terrain. Afin de comprendre la manière dont le SESA gère les questions de revitalisation et les risques d'inondation, nous avons rencontré à Lausanne le 8 décembre 2005 Claude-Alain Davoli, ingénieur responsable des projets de revitalisation.
Pour en apprendre plus sur le fonctionnement de l’Association Venoge Vivante, et sur les préoccupations des associations écologiques, nous avons été reçus le 20 janvier 2006 à Lausanne par la Présidente Françoise Benjamin. Pour mieux comprendre de quelle manière sont prises les décisions du Canton, nous avons été reçus le 3 février 2006 au Château Cantonal à Lausanne par Jean-Claude Mermoud, actuellement Conseiller d’État au Département des institutions et des relations extérieures (DIRE), et précédemment Chef du Département de la sécurité et de l’environnement (DSE), au sein duquel il suivit le dossier «Venoge».
Grandes eaux à la Tine de Conflens
Autres publications
Ci-joint liste d'autres études que vous pouvez également commander.
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Association Développement 21
Patrimoine au fil de l'eau
Rue du Moulinet 33 - 1350 Orbe - Suisse
Tél +41 (0)24 441 68 42 - E-mail : patrimoine.orbe@eau21.ch